L'Equipe de France a largement dominé la Tunisie à Toulouse (94-56) au terme d'un séduisant effort collectif.

mercredi 7 août 2019 à 22:14 par

Un ballon perdu, un oubli défensif. Les Bleus n’ont pas lancé leur deuxième rencontre de preparation comme ils l’auraient souhaité, dans un Palais des Sports de Toulouse plein à craquer. Ils auront cependant rapidement corrigé le tir et offert quelques séquences convaincantes sur le plan offensif lors du premier quart-temps, notamment dans l’exploitation de leur secteur intérieur. Rudy Gobert en tête. Véritable point de fixation le pivot du Jazz a permis de developer un jeu plus en mouvement, avec la volonté de se passer la balle et une adresse extérieure intéressante. En changeant de poste 5, l’Equipe de France poursuivait d’ailleurs dans la même veine en servant un Vincent Poirier impressionnant de puissance à la finition. La faiblesse des rotations extérieures tunisiennes offraient quelques paniers faciles aux Tricolores qui signaient un 18-7 à cheval sur les deux quart-temps, de 9-11 à 27-18, avec un passage réussi à la baguette de Frank Ntilikina, que la blessure de Thomas Heurtel, forfait pour la Coupe du Monde, va conduire à assumer de lourdes responsabilités.

Une perspective qui n’effraie pas le moins du monde Théo Maledon. Le partenaire d’entraînement s’est mué en troisième meneur de luxe et à la pause, le benjamin du groupe s’était fendu de 8 points en 5 minutes, contribuant à faire exploser des champions d’Afrique incapables de gérer la pression defensive. La Tunisie encaissait un 33-13 en dix minutes, impactée au rebond et débordée par la qualité du banc français. Il n’y aura pas plus de conclusion à tirer de la large victoire toulousaine que de la défaite paloise, mais elle a délivré quelques motifs de satisfaction. Parmi eux, la rentabilité de Vincent Poirier en relais de Gobert. Le futur pivot des Celtics a été l’attraction du début de deuxième mi-temps, livrant un duel divertissant à son futur adversaire en NBA, Salah Mejri. Postérisé d’un magistral dunk main gauche puis trompé par un bras roulé, le vocalnique joueur des Mavs en a fait une affaire personnelle et relancé quelque peu ses troupes. Pas de quoi constituer la moindre menace pour des Bleus appliqués sur leur attaque de zone et tranchants en contre-attaque.

A la fin du troisième quart-temps les 12 acteurs du soir avaient déjà tous contribué à alimenter la marque et le seul suspense résidait dans l’écart final. Il atteindra les 38 points, sous l'impulsion de Maledon, encore, Timothé Luwau-Cabarrot et Amath M'Baye, des joueurs désireux de convaincre Vincent Collet de les choisir pour un voyage en Chine dans quelques jours. Le groupe France a désormais rendez-vous lundi prochain à Lyon pour un stage puis un tournoi face à une opposition plus relevée.

France bat Tunisie  94-56

Réactions
Evan Fournier :
"Mon sentiment ? C'est mieux. Dans les intensions, la mise en place. Il n’y a pas grand chose à dire de plus ce soir. On a bien rebondi même si l'adversaire n'était pas du même niveau que la Turquie. Aujourd’hui on a perdu notre meneur titulaire, un talent offensif, peut être le meilleur joueur en Europe sur pick n’roll. Maintenant il faut faire confiance aux jeunes et ne pas regarder derrière."

Vincent Collet : "Nous avions fait un match en demi-teinte lundi. Il était important de corriger le tir. La Tunisie a joué hier avec une fatigue supplémentaire. Mais ce qui est important chez nous c'est la rigueur. Notre mise en place était poussive et j'ai trouvé ça beaucoup mieux, plus sérieux, avec plus de constance. Il y avait ce soir une belle envie. Nous avions fait deux séances vidéos pour insister sur les systèmes, les timings. Nous avons donné beaucoup d'information et le point positif c'est ce que les joueurs en ont fait. Je n'étais pas content lundi et sur ce match ils ont augmenté leur niveau de concentration et l'attention aux petites choses. C'est la fin du premier bloc et les joueurs doivent bien récupérer avant le rendez-vous de lundi et un deuxième bloc pour une montée en puissance à Lyon. Ce soir on pense à Thomas Heurtel. Son absence est un coup dur mais nous devons rebondir et trouver des solutions."