ESPN a consacré un long article à Nicolas Batum, extrêmement documenté et qui permet de mieux comprendre la renaissance de l’ailier de l’Equipe de France.

mardi 6 avril 2021 à 10:23 par Julien Guérineau

On y apprend notamment que dix minutes après l’annonce de l’intention des Hornets de se séparer de leur joueur, Rudy Gobert avait contacté son coéquipier en bleu pour le convaincre de rejoindre Utah. "Je connaissais sa valeur", a expliqué le pivot du Jazz. "Beaucoup de gens l’ont critiqué pour sa dernière saison à Charlotte. Mais nous étions tous les deux à Paris à ce moment-là et j’avais pu voir comment il avait travaillé sur son corps pour être en forme pour la saison. Je savais qu’il allait imapcter le jeu comment avant." Quelques instants plus tard, c’est Tony Parker qui venait aux nouvelles à la demande de Mike Budenholzer, le coach des Bucks, désireux de récupérer le portable de Batum. "Je me suis dit : OK, peut être que je ne suis pas encore fini."

Dans la foulée, Kahwi Leonard, Paul George, le propriétaire des Clippers Steve Ballmer et le coach Tyronn Lue ont tous pris leur téléphone pour précher la bonne parole et persuader le Français de rallier Los Angeles et effacer la désillusion des playoffs 2020. "Nous avons une histoire commune", a déclaré le nouveau venu. "Avec les Clippers, leur histoire et mon histoire sont similaires."

Depuis, et même s’il a retrouvé un statut de remplaçant, Batum joue un rôle déterminant pour les Clippers. Il y a quelques jours, à l’occasion d’un come-back retentissant face aux Hawks grâce à l’apport des joueurs du banc, le gaucher Luke Kennard avait loué l’impact de son coéquipier. "La manière dont il contrôlait ce que nous faisions. Offensivement, défensivement, pendant les temps-morts. Même si ça ne se voit pas dans les stats, Nic Batum était notre leader." Et ESPN de noter que son bilan de 1 point, 4 rebonds et 3 passes décisives en 23 minutes, salué à L.A., aurait été perçu différemment à Charlotte du fait d’un contrat en or massif. "Je me serais fait crucifier", en sourit le principal intéressé.

Partout en NBA pourtant, les compliments fusent. "Je pense qu’il est la meilleure signature de l’année en NBA", a tranché Steve Kerr, le coach de Golden State, qui avait tenté de l’attirer dans ses filets. "Il ne fait quasiment jamais de mauvais choix", poursuit Rudy Gobert. "C’est un super créateur de jeu, il peut défendre sur plusieurs postes, il est long et peut s’intégrer dans n’importe quel système offensif et défensif. Il rentre ses tirs à trois-points. Son impact est incroyable tous les soirs… Et clairement je dois m’améliorer au niveau du recrutement."