Après trois saisons à la JDA Dijon, Alexandre Chassang a décidé de faire le grand saut. Direction la Turquie et un promu en 1ère division : Yalovaspor Basketbol.

mardi 28 septembre 2021 à 15:34 par Propos recueillis par Clément Daniou

"Je découvre un nouveau pays, un nouveau championnat, une nouvelle organisation. Ça change de la France. Il y un petit temps d’adaptation à avoir mais je suis excité par ce nouveau challenge et le fait de jouer dans un des meilleurs championnats d’Europe." Après neuf saisons en France, Alexandre Chassang (26 ans, 2,04 m) vit sa première expérience à l'étranger. En signant un an à Yalova, promu en 1ère division, l'intérieur vu avec les Bleus sur les récentes fenêtres de qualification à l'EuroBasket 2022 compte bien se servir de cette opportunité comme un tremplin. Pour son premier match, il a été plutôt efficace offensivement, cumulant 8 points à 4/6 en 23 minutes. Pas assez cependant pour éviter la défaite des siens 85-86. 

Comment s’est passé votre arrivée en Turquie ?

Je suis arrivé début août sur place. Très vite, j’ai passé les examens médicaux classiques et j'ai débuté les entraînements. Les matchs amicaux se sont bien passés, on a enchaîné plusieurs rencontres et des tournois amicaux. Pour ce qui est du championnat, on reprend le 25 septembre (l’interview a été réalisé avant le début du championnat, ndlr).

Comment avez-vous été accueilli par le club et les supporters ? On sait que la Turquie est un pays plutôt chaleureux avec ses sportifs…

Très bien accueillis par le club et les coachs qui comptent vraiment sur moi cette année. Malheureusement, on n’a pas encore eu l’occasion de voir les fans avec le covid, notre salle était en travaux le temps de la préparation afin d’ajouter des sièges même si elle ne pourra être remplie qu’à 50% de sa capacité durant la saison. Après je sais qu’il y a une vraie ferveur autour du club donc ça donne envie.

Vous quittez la JDI Dijon et son organisation pour un promu Turc. Quelles différences avez-vous pu observer entre les deux ?

Je suis dans un club qui n’avait pas forcément prévu de monter en 1ère division. Ils étaient 7e à la mi-saison l’année dernière, le coach est arrivé et ils se sont transcendés et tout est allé très vite. Ils n’avaient pas prévu tous ces changements, d’avoir cinq joueurs étrangers, de s’occuper des logements, des voitures… Pour le moment ils mettent un peu de temps à se mettre en route mais le propriétaire du club est un promoteur immobilier qui a envie de faire de bonnes choses donc ça devrait aller. Il faut que tout se mette en place, ils ont été champions fin juin, la reprise était début août. Après c’est sûr que ça change de Dijon qui est un club très professionnel avec une très bonne organisation. Tu arrives tu as ton appartement et ta voiture, ici ça traîne un peu plus (rires).

Qu’est ce qui a fait pencher la balance pour un départ en Turquie ?

À la base moi je cherchais une expérience à l’étranger car je trouve qu’on a de la chance d’avoir un métier qui permet de nous exporter plus facilement.  J’avais envie de découvrir un nouveau championnat et une nouvelle culture. J’ai eu des propositions en France qui étaient très intéressantes mais j’ai décidé de les décliner. Après cette saison à Dijon où j’étais dans le cinq majeur, où on a terminé en tête de la saison régulière, je pensais avoir plus d’opportunités à l’étranger. Mon but n’était pas de signer chez un nouveau pensionnaire du championnat turc, ça s’est fait comme ça. Après, c’est un club avec de l’ambition donc je pense que c’est un challenge intéressant. J’ai signé un an, je vais tout donner et on verra comment ça se passe.

Quand on quitte le championnat de France pour l’étranger, est-ce qu’on est obligé de passer par une étape intermédiaire avant de retrouver un club d’EuroLeague ou d’EuroCup ?

C’est un tremplin. Je pars dans un nouveau club qui vient de monter en 1ère division, c’est sûr que je vais avoir beaucoup plus de temps de jeu, que je vais être plus exposé.

En plus d’être une aventure sportive, ce départ à l’étranger ressemble aussi à une aventure humaine…

Déjà c’est un pays où les gens aiment beaucoup manger, comme moi donc c'est un bon point (rires). Plus sérieusement ça change, c’est bien. On voit la chance qu’on a en France d’avoir toutes ses structures, ici c’est une petite ville où il n’y a pas grand-chose. Ça me permet de voir comment je peux m’adapter. J’ai ma femme qui est avec moi, c’est une bonne expérience à partager car on va découvrir pas mal de choses.

Vous sortez d'une très belle saison à Dijon. Comment abordez-vous ce nouveau départ avec ce nouveau statut ?

C’est un challenge. J’arrive comme joueur étranger donc il n’y a plus de questions à se poser. En France il y avait une certaine sécurité, un certain confort en tant que JFL alors que là je vais devoir jouer contre nature en forçant un peu les choses et en me montrant davantage. Je vais pouvoir développer de nouvelles choses, même si lors des dernières années à Dijon j’ai eu des rôles importants.