A bientôt 33 ans, Nicolas Batum a été élu meilleur basketteur français de l’année et succède à Rudy Gobert au palmarès du trophée Alain Gilles.

jeudi 14 octobre 2021 à 12:01 par Julien Guérineau
 
Vous attendiez-vous à remporter le trophée Alain Gilles cette année ?
Pas forcément (il sourit)… quand on voit la saison de Rudy Gobert, d’Evan Fournier, d’Alexia Chartereau, de Sandrine Gruda. Pourquoi moi ? Surtout quand on regarde où j’étais il y a 10 mois. C’est d’ailleurs sans doute ça qui a fait pencher la balance.
 
Est-ce la force du story telling ?
Sûrement ! Je pars d’une équipe qui n’était pas très forte et où je ne jouais plus du tout pour derrière avoir le troisième temps de jeu d’une équipe candidate au titre. En plus on élimine Rudy Gobert en playoffs et j’ai un grand rôle dans cette série. Mon quart de finale contre l’Italie aux Jeux Olympiques et le contre sur Klemen Prepelic en demi-finale, toutes ces petites choses additionnées ont sans doute poussé les gens à voter pour moi. Je n’ai pas gagné beaucoup de prix individuels et celui-là est particulier justement par rapport à ma situation il y a un an. Cela fait vraiment plaisir d’avoir la reconnaissance de mes pairs.
 
Lorsque le jury a été réuni à Paris, un des votants a, comme beaucoup, eu du mal à choisir un vainqueur, expliquant être obligé de voter Rudy Gobert en numéro un tout en indiquant qu’il aimerait vous voir gagner. Est-ce la confirmation que votre cote de popularité n’a pas trop souffert de vos saisons compliquées à Charlotte ?
Ça a quand même été un virage à 180° en douze mois. Beaucoup de monde, surtout en France, me mettait à la retraite. Je n’avais même plus le niveau pour jouer en Pro A ou en Pro B… Aujourd’hui on me dit que j’en ai fermé des bouches. Mais je m’en fiche. Ce que je voulais c’est avant tout me prouver des choses à moi-même. Je savais pourquoi je n’avais pas joué à Charlotte. Entre le coach et moi ça ne matchait pas. Et cela ne m’est arrivé qu’une fois dans ma vie. Cette année j’ai repris du plaisir à jouer, dans deux équipes qui ont gagné. Et en jouant 30 minutes à chaque fois. Cela montre la confiance que les entraîneurs avaient pour moi.
 
 
Comment allez-vous faire désormais pour conserver votre trophée Alain Gilles en 2022 ?
J’espère que je serai battu. Il y a tellement de joueurs et de joueuses qui ont le talent pour. Je leur souhaite le meilleur. On sait bien que Rudy Gobert est là pour longtemps. J’espère que les joueuses de l’ASVEL vont performer. Si je peux le garder tant mieux aussi… Ce trophée c’est le plus beau que j’ai reçu.
 
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Basketball Magazine à paraître en novembre