Parmi les 18 pré-sélectionnés pour l’EuroBasket 2025, Yoan Makoundou (2,07 m) est le seul joueur à ne pas avoir évolué en EuroLeague ou en NBA cette saison.

jeudi 31 juillet 2025 à 16:11 par Julien Guérineau
L’anecdote a surpris le principal intéressé. "C’est la première fois qu’on le mentionne. Je n’y ai même pas pensé… J’aurai une belle histoire à raconter à mes enfants." Dans une liste des Bleus qui compte 6 joueurs NBA et 11 joueurs EuroLeague, le statut de Yoan Makoundou est pourtant bien un cas particulier : le seul international de l’été à ne pas faire partie de la crème de la crème continentale ou du contingent US. Appelé de dernière minute pour remplacer Mathias Lessort, blessé, celui qui devrait cependant retrouver la reine des compétitions européennes à Monaco à la rentrée n’en demeure pas moins ambitieux, tout en cultivant une sincère retenue. "Je me situe en tant que rookie intermédiaire", sourit-il. "Il me manque une étape." Celle de disputer une compétition internationale avec l’Équipe de France. "J’aimerais beaucoup. Mais c’est encore un process et j’essaye de ne pas trop y penser."
 
Alors qu’il s’apprête à fêter ses 25 ans, Yoan Makoundou (13 sélections) fréquente l'équipe nationale depuis novembre 2022. Il avait effectué ses débuts en même temps que le phénomène Victor Wembanyama et a fait preuve d’une redoutable efficacité lors des fenêtres de qualification à la Coupe du Monde et à l’EuroBasket. Déterminant dans la raquette depuis la prise de fonction de Frédéric Fauthoux (11,8 points à 53,3%, 4,0 rebonds de moyenne en quatre rencontres), le Seine-et-Marnais sait cependant que l’embouteillage est bien réel dans la raquette tricolore. "La concurrence fait partie du jeu", analyse-t-il. "On a tous des profils différents et je pense que j’ai un profil correct pour un jour avoir une chance."
 
Phénomène athlétique, capable de finir fort au cercle mais également de défendre sur plusieurs positions grâce à une remarquable mobilité pour un grand gabarit, l’ancien élève du centre de formation de Cholet ne cesse de progresser depuis ses passages par Buducnost puis le TT Ankara en EuroCup, prêté par Monaco. "Aujourd’hui je trouve que le jeu se ralentit pour moi, je trouve des angles que j’arrive à exploiter. Ça me permet de régaler les foules et de me faire plaisir."
 
Cette assurance n’est pas nouvelle pour Makoundou, parfaitement à son aise au milieu d’une armée d’internationaux au statut XXL. "J’ai toujours été quelqu’un de confiant. Je pense que ça vient de ma mère." Assez pour espérer prolonger une expérience estivale qui n’était pas prévue dans le script original mais qui salue une progression et une maturité nouvelles. "Je suis content que mon travail se voit et qu’il paye."

©
©Armand Lenoir/FFBB