Guerschon Yabusele, capitaine des Bleus : "Il va falloir être un exemple"
A 29 ans, Guerschon Yabusele est le nouveau capitaine de l'Équipe de France. Une grande responsabilité pour le double médaillé olympique.

Comment avez-vous reçu ce choix du staff de vous confier le capitanat ?
Je savais que je faisais partie des anciens. Mais Mouhammadou Jaiteh, Timothé Luwawu-Cabarrot, Vincent Poirier ou Isaïa Cordinier ont aussi de l’expérience. Donc je ne peux pas dire que je m’y attendais mais ça fait plaisir d’être capitaine même si ça ne change pas mon statut dans l’équipe. Il va falloir être un exemple, être bon et juste sur le terrain comme en dehors. Guider tout le monde sur le bon chemin. Et même si ça ne va pas pour moi sur le plan personnel, conserver toujours une attitude positive pour le groupe. Etablir la relation entre joueurs et staff est important mais aussi entre joueurs si jamais des problèmes apparaissent.
La manière d’incarner cette fonction de vos prédécesseurs, Nicolas Batum notamment avec qui vous avez évolué, va-t-elle influencer votre mode de fonctionnement ?
Bien sûr. Je me sers de tout ça. J’en ai aussi parlé avec Boris Diaw. J’ai conscience que c’est une grande responsabilité surtout avec un groupe nouveau qui lance une nouvelle aventure.
Ce rôle est-il d’autant plus important que sept joueurs dans la pré-sélection n’ont jamais disputé de compétition internationale ?
On essaye surtout de les préparer, de leur expliquer qu’un EuroBasket, pour beaucoup de gens et notamment pour moi, c’est la compétition internationale la plus difficile. On va vite basculer sur des matches couperets dès les huitièmes de finale. Il va y avoir des coups et ça sera très compliqué. Tout le monde devra être sur la même longueur d’ondes et penser "victoire."
Ressent-on au quotidien un changement générationnel avec sept joueurs de moins de 23 ans ou moins ?
Ce matin on faisait des échauffements où il fallait s’attraper sur des jeux de vitesse et en rigolant j’ai dit : "ils sont trop rapides les jeunes." On arrive sur un nouveau cycle et on est terriblement athlétique, avec un niveau d’intensité très élevé. Le coach disait que c’était encourageant parce que nous ne sommes qu’au début de la préparation. Avec tous les réglages qu’on va faire on a encore une grosse marge de progression. Je pense qu’on peut faire quelque chose de spécial. Et c’est également difficile pour lui. Auparavant il y avait 9-10 joueurs dont on savait plus ou moins qu’ils seraient au bout. Là il y a 12 places à prendre.