Dimanche soir à 19h à Athènes (en direct sur La Chaîne L’Équipe), l’Équipe de France conclut sa préparation face à la Grèce de Giannis Antetokounmpo, la superstar des Bucks qu’elle n’a affrontée qu’une seule fois dans son histoire.

samedi 23 août 2025 à 17:00 par Julien Guérineau

La dernière fois que les Bleus ont croisé Giannis Antetokounmpo, le 9 août 2014, le joueur des Bucks était encore un adolescent de 19 ans, tout juste sorti de sa saison rookie NBA. Plus de dix ans plus tard, ils vont retrouver un double MVP NBA, champion en 2021. Un monstre physique qui a détruit, à lui tout seul ou presque, la Lettonie mercredi soir. Jusqu’à présent, des soucis administratifs avaient retardé son intégration à la sélection hellène. En une mi-temps, pour ses débuts estivaux, il avait déjà signé 20 points et 8 rebonds en seulement 10 minutes (!), son équipe rentrant aux vestiaires avec 16 longueurs d’avance.

C’est donc un vrai test qui attend la défense tricolore dimanche soir à l’OAKA Arena. Test d’autant plus intéressant que dans une semaine, un autre phénomène se dressera sur sa route en la personne de Luka Doncic. "C’est intéressant de savoir comment on peut jouer face à ce genre d’équipe", se projette déjà Frédéric Fauthoux, qui espère "retrouver l’intensité, la cohésion et la fluidité de la deuxième mi-temps contre l’Espagne." La France n’aura, en revanche, pas l’occasion de tester sa configuration finale à 12 joueurs puisqu’elle devra se passer de Matthew Strazel (contusion musculaire à la cuisse droite), ménagé à cinq jours du coup d’envoi de l’EuroBasket.

Derrière Antetokounmpo, l’entraîneur de Monaco Vassilis Spanoulis s’appuie toujours sur ses vieux grognards et anciens coéquipiers Kostas Papanikolaou et Kostas Sloukas (35 ans) ainsi que sur le dangereux poste 4/5 du Panathinaikos, Kostas Mitoglou. L’Américano-Grec Tyler Dorsey, totalement oublié sur le banc de l’Olympiakos cette saison, est également un scoreur redouté en EuroLeague. Le banc de touche semble plus léger, même s’il a fait le travail contre l’Italie vendredi soir, une rencontre à laquelle le staff technique a en partie assisté mais qui n’a pas livré beaucoup d’enseignements entre des Transalpins fatigués et des Grecs sans trois titulaires. "C’est un jeu très rugueux, très structuré. Et avec un joueur hors normes", résume Frédéric Fauthoux, "excité" de "jouer contre un des meilleurs joueurs du monde" et qui estime que ses troupes, confrontées à de lourdes charges de travail pendant la préparation "n’avaient pas toujours le jus nécessaire pendant les matches. Là on a pu se reposer."

L’ultime répétition avant le grand saut vers l’Euro fournira de nouveaux enseignements sur le potentiel de l’Équipe de France, toujours invaincue, alors que la Serbie (7-0) et la Finlande (4-0) sont les deux autres équipes à ne pas avoir connu la défaite.